Adrien : Nous sommes arrivés à “Porto da Palmeira do Sal” Mardi 7 Novembre à la tombée de la nuit. Nous étions vraiment très contents d’arriver et nous avions bombardé les dernières heures pour arriver avec encore un peu de lumière.
Le lendemain, il ne nous a fallu qu’un coup d’œil pour comprendre l’ampleur de la différence avec tout ce que nous avions vu auparavant. En effet, depuis notre départ nous n’avions pas quitté l’Union européenne. Et nous avons constaté que nous étions……….en Afrique !!

En débarquant, nous avons découvert un petit village paisible avec des gens très gentils et très accueillants. Beaucoup de murs sont peints et décorés aux couleurs pastel et un peu délavées. Dans les rues, les chiens errants sont très présents.
Brunehilde : Palmeira est un tout petit port pour nous : pas de pontons, tous les bateaux sont au mouillage, il y a juste une jetée derrière la digue pour accueillir les petits cargos, indispensable pour le commerce et approvisionner l’île ; et une autre où débarquent les barques de pêcheur. C’est le lieu d’animation principal et pour moi, un fabuleux spectacle : ici les thons font tous au moins 1 mètre et on découvre les garoupas, les thazards …

Après 6 jours de mer, on se réapprovisionne un peu en produits frais : des femmes vendent quelques fruits et légumes en installant leur brouette en guise d’échoppe sur le trottoirs et on goûte les petits fromages de chèvre frais.
Question eau, une gestion rigoureuse avec une utilisation optimum de l’eau de mer nous permet d’être encore autonomes après nos 6 jours de mer. Et ici plus qu’ailleurs, on se rend compte avec les garçons combien l’eau courante est un luxe chez nous : à Palmeira, les familles fonctionnent avec une citerne sur le toit de la maison remplie toutes les semaines ou des bidons que l’on va remplir au fontenario du village. Dans cet archipel, comme d’ailleurs aux Canaries, la quasi totalité de l’eau est fournie par des usines de désalinisation.
L
Emile : A Palmeira, on a beaucoup joué dans le port avec nos amis de Belorc’h, Yvan et Maëlle. Et, un jour, un cap-verdien super sympa a joué avec nous. Il avait 14 ans et s’appelait Louca. Avec lui, j’ai fait des saltos arrières !
Adrien : Nous avons aussi visité Espargos, la capitale de l’île. Pour nous y rendre, nous avons pris un “aluguer”, une grosse voiture de 15 places. Le chauffeur est simplement un particulier qui transporte les personnes (un peu comme le uBer français), et ce transport en commun fonctionne super bien !
En allant à Espargos, nous avons pris un aluguer déjà à moitié plein de cap-verdiens, autoradio à fond et c’était vraiment drôle de voir cette ambiance. Espargos est la GRANDE ville (échelle capverdienne). Cela semble vraiment plus développé que Palmeira et beaucoup plus gros. Nous ne sommes pas restés longtemps car nous sommes repartis vers les salines avec nos copains de Belorc’h. Las Salinas do Pedra Lume sont d’anciennes salines qui sont actuellement utilisées comme une attraction touristique. On s’y est baigné et, l’eau est tellement salée que l’on peut s’asseoir dans l’eau, c’était très bizarre !
Emile : Dans un cratère, des bassins super salés (on dirait qu’ils ont vidé tout leur stock de Cérébos dedans !) Bref, tellement salés que l’on peut s’assoir dans l’eau !! Et en faisant la balade autour, on a vu des hérons.

Adrien : Ensuite, Philippe, le frère de papa est arrivé. À midi, nous sommes partis avec lui pour Baïa da Mordeira un mouillage où nos amis de Belorc’h étaient déjà et où des amis anglais de papa, Claire et James habitent pendant les mois d’hiver. L’eau est vraiment très turquoise et venant de Palmeira nous avons vraiment étés très surpris ! En plus l’eau était à 27,5°C. Tout de suite, nous avons sauté à l’eau ! Seule chose un peu dommage, il n’y avait aucun poisson. L’eau était si claire qu’on en voyait parfaitement le fond qui était d’ailleurs essentiellement constitué de sable, l’ancre a très bien croché, et assez rapidement.
On est revenu à Palmeira pour faire « les papiers de sortie« , et on en a profité pour aller à Buracona, l’autre site touristique de l’île où l’on se baigne dans une piscine naturelle.
Ensuite avec Philippe, on a eu une super navigation : un bateau français nous suivait et on a un peu régaté pour essayer d’arriver avant lui à Santa Maria, une ville au sud de l’île.
Le contraste était vraiment étonnant car bien que Santa Maria soit une ville du Cap Vert, elle semble avoir été “européanisée” par tous les hôtels de luxe. La plage de Santa Maria, étant la plus belle du cap vert, (sable fin, eau turquoise etc……) c’est la ville touristique de Sal. Néanmoins, il reste une jetée où les retours de pêche et l’animation sont toujours étonnants…

Le mouillage de Santa Maria étant très rouleur (mouvement de droite vers la gauche et inversement), et les vagues dans un sens différent de celui du vent, nous avons tenté de mettre une ancre arrière pour nous orienter face aux vagues vu que naturellement, le bateau se serait mit face au vent. Ainsi, nous avons gagné en confort mais Maman trouvait que ça bougeait encore 😑.
De Santa Maria, nous avons laissé Philippe qui est retourné en France. C’était vraiment super de l’avoir avec nous, il est trop marrant !
Nous sommes partis le soir pour Tarrafal de São Nicolau, mouillage qui avait pour objectif de couper la route en 2 vers Mindelo, capitale culturelle du Cap Vert sur l’ile de Sao Vincente, où nous retrouverons Papi (le papa de Brune).
C’était trop bien de vous connaitre mieux les neveux ! La promiscuité nautique n’a pas son pareil pour se découvrir en famille. Je sais par exemple désormais que si vous manquez de vent, vous pouvez demander à Victor de dégagez un peu d’air…
J’aimeJ’aime