Adrien : Voilà ! On y est : dernière étape de notre parcours face Est de l’Atlantique : Mindelo. Heureux d’enfin retrouver une marina, on en profite, douches à volonté, confort de pouvoir sortir quand on veut et … de profiter de quelques spots de wifi ! Nouveauté pour nous, amarrage à la pendille. (on est perpendiculaire au ponton avec un bout sous-marin qui retient l’avant), mais Papa réussi parfaitement cette nouvelle manœuvre !
L’Atlantic Odyssey est encore là, une joyeuse ambiance de départ règne et pour beaucoup, les derniers préparatifs restent à faire avant la traversée de l’Atlantique. En effet, Mindelo étant le seul port avec des pontons au Cap-Vert, cette qualité fait de lui le port de départ du Cap Vert pour la transat de 99,9999% des bateaux. Le 4 décembre, nous larguerons les amarres avec Robinson (Bobby) notre cousin pour la marina du Marin en Martinique. Nous prévoyons de mettre au mieux 15 au pire ±20 jours… En attendant, on profite du Cap Vert et on attend papy qui vient passer une semaine avec nous !
Emile : A Mindelo, comme c’est une marina et que depuis Tenerife, on fait que des mouillages, ça change et ça fait du bien d’être à nouveau sur les pontons !! Et puis surtout, on retrouve Papy, le papa de maman et l’équipage de Berloc’h avec qui ont profitent de la plage !
Brune : A vivre dehors vue la chaleur, dans un cockpit ouvert sur un ponton de moins de 2m, les rencontres vont vite avec les autres équipages ! Mon père est d’ailleurs étonné – et peut-être rassuré ! – de voir tous ces équipages, notamment familiaux, qui se préparent comme nous à la transat. On retrouve avec plaisir des bateaux croisés lors de nos précédentes escales, on sympathise avec de nouveaux et on échange conseils et coups de main !
Bertrand (Papy) : Après la découverte des commandes diverses qui emplissaient ma valise, les enfants se plongent dans la lecture des revues attendues. Plus tard, ils me feront voir les bateaux voisins. Bagatelle est le plus petit des bateaux de la marina. Au premier ponton, il y a un très gros catamaran dont l’habitacle est plus grand que mon séjour, des yachts rutilants avec des tapis de seuil sur le ponton. Mais la majorité des bateaux sont des 12 ou 14 mètres qui font escale pour quelques jours, le temps d’une réparation, de la reconstitution des réserves, mais aussi, comme pour moi, recevoir quelques amis ou membres de la famille avant la grande traversée. Tous les jours, de nouveaux voisins accostent ou repartent…
Brunehilde : Mais pour l’heure on profite de São Vicente et surtout de sa belle capitale Mindelo, sans aucun doute la ville la plus vivante du Cap Vert et de sa plage de Laginha, juste derrière le port…
Marchés de fruits et légumes, de poissons incroyables, ateliers d’artiste et manifestation d’artisanat, restaurants, café Wifi Free (pour Adrien et son grand père), coin des joueurs de cartes, meilleure boulangerie depuis notre départ, lavomatic, coiffeur et même dentiste (j’ai eu une rage de dent carabinée !)… A force de partir chaque matin se promener, abandonnant les garçons à leurs devoirs et Grégoire a ses diverses réparations sur le bateau, mon père et moi commencions à prendre nos marques…
Bertrand : La vieille ville, construite près du port, est parcourue de petites ruelles encadrées de nombreuses épiceries et échoppes. A coté du port, le marché aux poissons qui s’anime le matin. Quelques bateaux de la dimension de nos petits chalutiers débarquent dans des chaloupes ; la jetée du port de pêche leur semble inaccessible. Une foule s’y agglutine. Au fond de la halle, à l’atelier de nettoyage des poissons, des spécialistes écaillent, découpent les filets des thons et autres poissons. Sous la criée, les vendeuses étalent leur poissons. Et dans la rue, des vendeurs ou vendeuses s’installent sur le trottoir avec sceau ou bassine remplis de petits poissons type maquereaux. L’industrie des petits boulots!! Nous, pauvres occidentaux, sommes surpris par cette organisation que nous retrouvons autour du marché aux légumes. Comme pour les poissons, celui-ci est installé sous une grande halle. Pléthore de couleurs, légumes et fruits, même si pour les fruits dominent les bananes en gros régime et les papayes. Sur les places, autour de tables s’attroupent les joueurs de cartes, à l’ombre de grands arbres.
Brunehilde : Nous n’avons visité que 4 îles de cet archipel du Cap Vert qui en compte 10, mais l’ambiance très tranquille -« no stress » étant la devise du Cap Vert- et la bienveillance des capverdiens nous donne envie de retourner un jour découvrir les autres !
Avant de partir, dernière petite excursion dans l’île : Mindelo, la capitale concentre près de 90% de la population de l’île ; en dehors cette ville, Saõ Vicente paraît désertique, avec ses paysages de collines pierreuses parsemées de maigres accacias.
Nous partons en aluguer à travers les plaines pelées jusqu’au village de Baïas das Gatas et son petit lagon aux eaux bleutées puis retour en traversant quelques oasis qui semblent résister difficilement malgré les éoliennes pour pomper l’eau indispensable à l’irrigation….
Ensuite il faut laisser repartir Papy pour sa Bretagne, il n’est de toute pas façon pas du tout partant pour la transat !!
Robinson, le grand cousin des garçons, nous retrouve le lendemain : équipier hors pair qui nous a déjà épaulés dans le golfe de Gascogne, il re-signe pour la grande Transat !
Bertrand : Ce n’est pas sans un pincement au cœur que je dis « au revoir » à toute la petite famille sur sa petite coquille de noix, mais un peu rassuré d’avoir appris qu’ils ne sont pas les seuls fous de ce monde. Bonne route, ou plutôt bon vent, à eux !
Encore un très chouette article sur le cap vert. Partante pour y retourner avec vous ! Bonne année les petites pattes ! Vous nous faites rêver !
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C’est tout simplement bluffant et je suis en admiration devant cette équipe ou chacun joue son rôle.
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