Certains nous reprochent de poster trop d’articles où tout semble idyllique : il faut bien vous faire part aussi de nos quelques questionnements !
Voilà un peu plus de 6 mois que nous sommes partis, et nous voici à un peu moins de 6 mois du retour en Bretagne. Comme beaucoup d’équipages lancés dans ce genre de périple, c’est aussi l’heure des questions. Vous avez compris, on est très malheureux ici et on regrette fort l’hiver français !! 😊😊
Les Antilles sont une succession sans fin d’îles plus ou moins paradisiaques. On pourrait caboter des années ici sans jamais faire le même mouillage. La vie s’organise autour des rencontres, des ti punchs, des clearances (= formalités) à faire à l’arrivée et au départ de chaque Ile. L’eau est chaude, le soleil est là, la pluie aussi, en quantité, surtout sous le vent des iles, mais elle aussi est chaude. Les snorkelîng (plongée masque et tuba pour les intimes) sont splendides. Il y a du monde, beaucoup de mondes, des bateaux partout, des mouillages tellement bondés que naviguer la semaine du 15 aout en Bretagne Sud nous donnerait l’impression de découvrir une contrée déserte. Les gros catamarans de location débarquent comme en Normandie, au choix, avec ou sans skipper, sachant ou non naviguer ou mouiller, ce qui est parfois compliqué dans un mouillage bourré de bateaux par 25 à 30 Noeuds de vent…..
La vie est assez chère et on a du mal à comprendre comment font les « locaux » sur les marchés et dans les supermarchés. On se dit qu’ils se rattrapent sur le frais mais fruits et légumes sont chers car souvent importés des différents continents ou des autres îles des Caraïbes. Les étales de poissons sont presque inexistantes sauf au rayon surgelé des supermarchés. En Guadeloupe, la daurade coryphène n’est pas pêchée localement (ou peu) mais surgelée et importée du Vietnam à en croire les publicités sur les panneaux d’affichage ! Je n’ai rien contre les vietnamiens mais c’est à n’y rien comprendre et nous avons du mal à faire la part des choses sur les raisons: système vérolé qui permet quand même à la daurade vietnamienne d’être vendue à 4 euros du kg en Guadeloupe ? Mauvaise organisation ? Dépeuplement des mers ? (mais nous avons tellement péché en venant que nous avons du mal à croire que les Caraïbes soient à ce point sinistrées sur le plan de la pêche). Les ouragans Irma et Maria semblent avoir tout de même un peu tout détraqué car sur Antigua plus au nord, on nous confirme aussi que la pêche est très mauvaise depuis 6 mois. Et le problème semble moins aiguë quand on descend vers le sud, épargné par les ouragans.
Ces quelques réflexions sont volontairement un peu à charge, mais c’est uniquement pour contrebalancer la chaleur et l’eau turquoise, et cela n’enlèvent rien à la douceur de vivre et la beauté de tout ce qu’on trouve aux Caraïbes. On le sentait déjà un peu avant de partir et cela se confirme finalement : 3 mois aux Antilles c’est bien, mais notre temps est compté. Il faudrait rester beaucoup plus longtemps pour apprécier les subtiles diversités de toutes les îles et nous avons envie de voir d’autres choses. Peut être sommes nous victimes de notre syndrome de métropolitain insatisfait et boulimique, mais nous nous disons qu’il faut profiter de cette année de voyage, pour voir des choses différentes les unes des autres.
Alors on regarde les 6 mois qui restent en se remémorant nos 6 mois passés, les rias espagnoles, les riches escales portugaises, les couleurs de Madère, la grande diversité des Canaries, les gens du Cap Vert, les marchés florissants de Mindelo et les paysages du Santo Antao.
Pour la suite, notre programme est à priori tracé, Nord des Antilles, Cuba puis USA et Açores. Nous ne regrettons pas d’avoir fait le choix initial d’un programme certes un peu ambitieux. (En général, les bateaux faisant un tour de l’Atlantique remontent depuis les Antilles vers les Açores en passant par les Bahamas).
Mais on se dit que ce programme qui ne nous laisse que 15 petits jours à Cuba, et même si nous aurons 10 jours supers avec les amis (Laure, Philippe, Julie, Paul, Sylvie et Francis) qui nous rejoignent, est un peu bancal… On réfléchit, on discute avec les bateaux copains qui se posent des questions similaires (Merci Callinago !) et on se dit qu’il nous faut accélérer sur la partie Nord des Antilles et se réserver plus de temps pour Cuba, qui nous semble mériter un bon mois. Cela nécessite des escales plus courtes, moins nombreuses et de plus longues traversées mais il faut savoir faire des choix. Alors nous passerons bien vite à Saint Barth, Saint Martin, les BVI et Porto Rico pour arriver au plus vite à Cuba et profiter de la chaleur, des couleurs et de la musique cubaine.
Plutôt que d’aller directement à la Havane, notre première escale Cubaine sera sans doute Puerto de Vita au nord de Santiago de Cuba. Nous y laisserons le bateau quelques jours pour aller visiter Santiago. Puis nous caboterons de cayes en cayes (d’iles en iles) sur la côte Nord de Cuba avant d’atteindre Varadero, où nous laisserons le bateau pour aller visiter Trinidad puis la Havane par la route et retrouver les amis.
Beaucoup de milles parcourus depuis La Trinité en Aout dernier mais il nous en reste encore pas mal à faire, avec de belles découvertes en perspectives !!
En rouge , ce que nous avons fait.
En bleu, ce qu’il nous reste à faire
Hello, chouette programme ! De notre côté, nous ne regrettons pas d’avoir quitté les Petites Antilles. Il y a peu de bateaux sur la côte sud de la République Dominicaine et l’endroit est bien dépaysant. Pour la suite, nous allons rester un peu ici puis aller à Haiti/l’île à vache que l’on nous a recommandé puis sans doute Cuba directement sans passer en Jamaïque. On pense toujours être entre le 20 et 25 mars à Santiago et on espère vous voir par là-bas. 🙂
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En effet, c’est bien de nous rappeler qu’il y a quelques contraintes. De vous lire reste toujours un grand moment de rêve et de bonheur. N’allez donc pas trop vite !!!
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