Cuba : La Havane

Adrien : La Havane est la capitale de Cuba et elle concentre 41% de la population totale. En arrivant à la gare routière, nous prenons un taxi pour nous emmener à notre logement 413 Calle San Miguel. Notre casa particular était placé dans le quartier populaire de Centro Habana, qui jouxte Habana Vieja qui est LE truc à voir. David nous accueille dans sa casa particular qui est une ancienne maison coloniale. Et dans le patio d’accueil, il y a des alligators ! Victor et Émile essaient de les apprivoiser mais… pas trop quand même !

On reste deux jours dans leur casa. La Havana c’est très joli mais honnêtement, je pense que les villes cubaines on en a bien bien vues… Bon, j’exagère un peu : La Havane, c’est quand même la capitale ! Les maisons sont “coloniales” et Maman entreprend de toutes les prendre en photo ! Je vais laisser Maman faire la description, elle sera plus enthousiaste que moi…

Brunehilde : Plus qu’enthousiaste ! J’avoue avoir surprise par la Havane la décadente : classée patrimoine de l’Unesco, la ville a fait l’objet d’une rénovation architecturale importante. Moi qui m’attendais à ne trouver que des façades décrépies, on tombe sur des places aux bâtiments coloniaux magnifiquement réhabilités !

Dans les rues d’Habana Vieja, le vieux quartier de la ville, on trouve côte à côte, ces magnifiques demeures réinvesties par des hôtels, des maisons coloniales délavées au charme nostalgique, et d’autres complètement laissées à l’abandon qui sont le cadre de vie misérable de beaucoup de cubains … Ce mélange fait le sel de ces rues et c’est vrai qu’on a arpenté dans tous les sens ce quartier, découvrant aux hasards de nos promenades des squat, des petits cafés des petits ateliers de graphistes militants… La jeunesse cubaine sait jouer avec les symboles nationaux et les sujets de mécontentement en les passant à la moulinette de l’humour … Ça bouge à la Havane !

On coupe les journées avec une petite sieste dans notre chambre fraîche pour éviter  et une insurrection des enfants et on repart profiter de la tiédeur du soir. Victor a la côte avec son petit chapeau, Adrien essaie de se connecter dès qu’on passe sur une place Etecsa et on sirote des refrescos et des pina-coladas pour reposer les jambes !

Sur le paseo Marti, les belles maisons coloniales avec 5 m de hauteur sous plafond et une profonde loggia donnant sur le boulevard ont été, crise du logement oblige, divisées en 2 dans le sens de la longueur ET de la hauteur ! et la loggia est souvent maçonnée pour gagner une pièce…

A un bout de cette grande rambla, on tombe sur le départ du fameux Malecon, cette digue délavée qui protège la ville de la mer sur une promenade qui mène jusqu’à l’autre bout de la Havane. Ce n’est pas l’ambiance de la promenade des anglais, mais on aime bien l’animation de ce grand front de mer quand même !

Le quartier où l’on « habite » dans le Centro Habana, est pour l’instant encore oublié des grands plans de rénovations… C’est le quartier populaire où l’on paie en CUP (monnaie locale).

Car petite « coquetterie » cubaine : ici, depuis 1994,  il y a 2 monnaies en circulation : le CUP (ou Moneda Nationale ou peso) avec laquelle on fait nos petits achats alimentaires et le CUC (ou peso convertible) qui est la monnaie des touristes et des importations fixée à parité avec le dollar US. Le CUC vaut 25 fois plus que le CUP ! Officiellement, les touristes ne devraient payer qu’en CUC. C’est un moyen de taxer les touristes, mais il est assez facile de se procurer des CUP en allant faire du change dans une banque. Il faut savoir d’ailleurs que la plupart des cubains touchent leur salaire en CUP, et qu’avec environ 500 CUP pour un salaire moyen, il est difficile de joindre les deux bouts. On cherche donc à se procurer quelques CUC pour améliorer ses fins de mois… Ce système génère de telles inégalités que le gouvernement voudrait le supprimer, mais cela ne va pas être simple ! En attendant, on rencontre un jeune médecin qui préfère être serveur dans un restaurant car il y gagne beaucoup plus que son salaire d’Etat … Par ailleurs, nous avons senti à quelques reprises des commerçants un peu réticents à nous voir payer en monnaie lcoale (le CUP, si vous avez suivi…), car on peut passer alors pour le touriste qui ne veut pas payer le prix fort et donc ne veut pas contribuer aux finances du pays !

Adrien : Deux jours plus tard, on change de logement, direction le Vedado (quartier moderne) où Laure a réservé pour nous notre propre maison. Tout l’après midi, on guette l’arrivée de nos amis de Paris : Philippe, Laure et les deux enfants, Julie et Paul… On est tellement contents de les revoir, plus de 8 mois que nous ne les avons pas vus !! On les laisse poser leurs bagages puis on file au resto, installé dans une ancienne usine en brique très jolie pour fêter nos retrouvailles !

Le lendemain on re-re-re-refait exactement le même parcours dans la Havane … mais c’est plus drôle avec les copains !! Et puis comme c’est samedi, il y a une animation particulière dans les rues, avec des spectacles, un petit défilé déguisé, des musiciens …

Et on rentre dans le Vedado par le fameux Malecon en taxis décapotables ! La classe !

Le jour suivant, on va sur une plage bondée et vraiment sale.  Le ramassage des déchets n’est absolument pas la priorité des cubains, certains jettent directement leurs bouteilles de rhum vides et les gobelets plastiques à l’eau !

Le soir, on ressort dans le Habana Vieja : restaurant près des docks au bord de la baie où un petit groupe de musique nous joue quelques airs de salsa et certains s’essaient à la danse ! Paul est tellement bon qu’une cubaine l’invite à danser !

 

 

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